L’histoire de la chapelle Notre-Dame des Vertus

À partir de 1740, le cimetière est implanté autour de la chapelle, place Notre-Dame des Vertus. En effet, la dernière inhumation dans l’eglise Remonte à 1737, après un premier arrêt du Parlement de Bretagne du 16 août 1719, les interdisant à l’intérieur des édifices du culte. Le cimetière est déplacé en 1804.

Le 11 août 1878, la commune cède gratuitement une bande de terrain. La chapelle est reconstruite en 1880. Ce n’est qu’en mars 1885 que la nouvelle chapelle est ouverte. Elle a été édifiée par M. VERNERY, architecte-entrepreneur de Pontivy.

La première restauration qui a eu lieu date de 1949. Il s’agit des vitraux détruits en 1944 ainsi que l’intérieur de la chapelle. En 1945, les cloches sont refonduues et le Beffroi est électrifié. Récemment, un nouveau tabernacle a été installé grâce à la souscription des paroissiens.

La chapelle Notre-Dame des Vertus était le lieu de rassemblement ancien des « bonne sœurs trottines » ou « bonnes sœurs en plein vent » portant une coiffe particulière. Tertiaires de divers ordres, elles faisaient vœu de pauvreté et de chasteté, donnaient l’enseignement religieux, rendaient beaucoup de services aux familles, et étaient l’exemple de la Morale parfaite.

Le pardon de Notre-Dame des Vertus, était l’Assemblée de Loudéac. Pendant le Pardon, la statue de la Vierge était portée en procession en costume de paysanne. Le pardon avait lieu le deuxième dimanche de mai au moin jusqu’en 1954. Cette procession fut déplacée au 31 mai, après la tombée de la nuit, parmi les maisons illuminées, avant de disparaître.

Les singularités de la chapelle

  • Chapelle de style néogothique
  • Fausses voûtes d’ogives dans le transept
  • Petites chapelles basses dans chaque aile de la chapelle

 

L’anecdote historique

Le 20 janvier, au soir, MERCIER et ses Compagnons arrivaient au hameau de la Fontaine-des-Anges, touchant à la lisière de la forêt de Loudéac. À onze heures de la nuit, douze gendarmes appelés de Loudéac, qui est à une Lieue de là, cernent la Maison où dorment les chouans : ceux-ci se jettent sur leurs armes et durant une heure soutiennent un siège, dirigeant sur les assaillants un feu si nourri qu’ils les tiennent à distance. MERCIER, profitant d’un répit, se lance hors de la maison. La nuit est sombre, la forêt proche ; une haie à franchir et il est hors d’atteinte. Par malheur, il n’a pas eu le temps de se vêtir : la blancheur de sa chemise le signale à l’un des gendarmes qui le tire à dix pas. MERCIER tombe, frappé d’une balle au cœur. Le corps de celui qu’on a surnommé le Patrocle de l’Achille breton fut attaché à l’arrière d’une charrette, traîné jusqu’à Loudéac et jeté sur le parvis de la chapelle Notre-Dame des Verus où il resta durant trois jours.

CHIAPPE Jean François, Georges Cadoudal ou la liberté, Périn, Paris, 1990

 

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