L’histoire de l’église

Le 24 septembre 1758, la pose de la première pierre de l’église Saint-Nicolas fut bénite. Cette date marque le début de travaux menés par l’entrepreneur Jean Gueno du Chesne. Les pierres utilisées pour la construction de la nouvelle église venaient des ruines du château de La Chèze. Le corps principal fut construit entre 1758 et 1762, la tour de l’église ayant déjà été construite entre 1733 et 1746. L’église Saint-Nicolas fut finalisée en 1765.

L’intérieur de l’église est marqué d’une riche ornementation qui peut être attribué au style de la Renaissance. Par contre, ce style ne se poursuit pas à l’extérieur, qui est d’une remarquable sobriété. Également remarquable est la tour de l’église. Haute de trois étages, elle est couronnée d’un dôme et non d’un clocher.

À l’intérieur de l’église se trouvent également de nombreux travaux artistiques, comme par exemple des statues en marbre ou encore un remarquable chœur avec baldaquin. La construction de ce chœur en bois sculpté et en marbre prit 15 ans de travail et dura de 1763 à 1778. Il est l’œuvre du sculpteur Corlay, mais dut être terminé par son gendre Heurtault suite au décès de son beau-père. Les statues, elles, représentent différents saints, dont saint Maurice ou Saint Yves. On trouve également la liste des 245 jeunes loudéaciens tué pendant la première guerre mondiale, placé sur le mur gauche.

Sur le mur extérieur de l’église se trouve une inscription représentant la date 1759. Également à l’extérieur de l’église se trouve la Croix Hosannière, appelée ainsi parce qu’on y chantait les psaumes Hosanna au moment de Pâques. Cette croix en fer forgé est l’œuvre de François Charles Cancoin et date de 1817. Visible autant de l’extérieur que de l’intérieur de l’église, les vitraux font partie du charme de l’église. Ils ont été réalisés au XIXe siècle et représentent des dons fait par des loudéaciens en reconnaissances aux faveurs reçus par les différents saintes et saints.

 

L’histoire de Saint Nicolas

Le saint Nicolas est né à Patara, une région de Lycie au sud-ouest de l’Asie Mineure au IIIe siècle. Durant un voyage pour l’Egypte et la Palestine, il sauve l’équipage de son bateau de la noyade en calmant la mer déchaîne lors d’une tempête. Lors de son retour de ce voyage, il devient évêque de Myre. D’après les témoins de l’époque, saint Nicolas a ressuscité trois enfants. Perdus dans la nuit, les enfants trouvent refuge chez un boucher. Celui-ci les tue et les met au saloir. Sept ans plus tard, saint Nicolas trouve également refuge chez cet homme et redonne la vie aux trois enfants. Grâce à ce miracle, il devient le protecteur des enfants. Saint Nicolas décède le 6 décembre 343 et est enterré à Myre.

Aujourd’hui, la fête de la Saint Nicolas est célébrée le jour de sa mort, surtout dans l’Est de la France, en Belgique, en Allemagne, aux Pays Bas et en Autriche. Pendant cette fête, Saint Nicolas rend visite aux enfants et récompense leur bon comportement en leur offrant des bonbons et des oranges.

Chaque année, le comité de Jumelage Loudéac-Büdingen organise une veillée aux lanternes dans les rues de Loudéac afin de reproduire cette tradition allemande.

 

Les singularités de l’église

  • la tour couronnée d’un dôme
  • les vitraux
  • le chœur à baldaquin

Les éléments classés monuments historiques

  • les orgues datant de 1854, classés en 1988

 

L’anecdote historique

Peu après la construction du grand orgue de la cathédrale de Saint-Brieuc, Mgr Lemée fit installer un orgue de chœur. En 1854, lors de la transformation du chœur de la cathédrale de Saint-Brieuc, l’orgue de chœur fut déplacé et installé à l’église Saint-Nicolas de Loudéac. Il s’y trouve encore aujourd’hui.

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