Le Moyen Âge

Au début du Moyen Âge, le territoire qui allait devenir Loudéac et ses alentours était utilisé comme rendez-vous de chasse en forêt de Brocéliande. Ce n’est qu’au milieu XIe siècle que la fondation de Loudéac en tant que ville fut entièrement reconnue. Cette ville, qui fut longtemps aux mains des ducs de Rohan, était renommée pour ses foires et ses marchés. En 1263 Loudéac, à l’époque encore nommée Lodeiac, obtient le titre de paroisse.

 

L’époque moderne

A cette époque, Loudéac fut le berceau d’une industrie importante, importé par les artisans de la Flandre en 1567 : l’art des tisserands avec l’avènement de la toile de lin. Bientôt, les toiles bretonnes pouvaient rivaliser avec celles des meilleurs artisans de Flandre et partirent à la conquête des marchés de l’Europe. Les « toiles de Bretagne » furent exportées dans les Indes, au Portugal et surtout vers l’Espagne. Avec la révolution industrielle en Angleterre et l’invention de la mule-jenny, une machine à filer à énergie hydraulique, le travail manuel a trouvé sa fin et disparut peu à peu.

En 1591, les ligueurs de Jean d’Avaugour tentent de prendre le Château de Loudéac, mais échouent. Cette bataille est appelé la Bataille des Trois Croix et voit la victoire de Jean V de Coëtquen, partisan du roi de France. Un monument du XXème siècle commémore encore aujourd’hui cette bataille au croisement des rues Anatole Le Bratz et Docteur Robin.

 

La Revolution Française

Au début de la Révolution, Loudéac comptait 5 000 communiants et dix prêtres pour la paroisse. Au commencement de la persécution anticléricale, beaucoup de prêtres partirent en exile pour échapper à la mort. D’autres furent cachés par les habitants de Loudéac. Les gendarmes déployés pour chercher et déporter les prêtres fermaient souvent les yeux au lieu de les arrêter.

En 1790, le canton de Loudéac est créé et la ville de Loudéac est établi chef-lieu. Elle le restera pendant dix ans, jusqu’en 1800. Cette année-là, la ville devient chef-lieu d’arrondissement.

La commune de Cadélac, jusque-là commune indépendante, est supprimée et son territoire rattaché provisoirement à Loudéac en 1792 puis définitivement en 1830.

Le 25 août 1802, le duc de Rohan est obligé de céder le Château de Loudéac à Louis Henri Janzé. Quelques temps plus tard, dans la nuit du 19 au 20 septembre 1802, le Château de Loudéac est détruit par un incendie.

 

Le XXe siècle

L’avant-guerre

Le début du siècle voit Loudéac s’éclairer avec l’arrivé de l’électricité en 1908.

La première guerre mondiale

Comme la Bretagne se situe loin du front de l’ouest de la guerre, l’industrie de la région reste à l’abri de la destruction. Elle est donc reconfigurée pour servir l’effort de guerre. Presque 600 000 Bretons sont incorporés, essentiellement dans l’armée de terre mais aussi dans la marine. De ces soldats, environ 140 000 perdent la vie pendant ce conflit. Ce taux d’à peu près 22% est supérieur à la moyenne française (entre 16 et 17%).

 

 

À Loudéac, la Guerre a été annoncé au toscin en 1914 place de la Halle.

Entre les guerres

L’arrondissement de Loudéac, crée en 1800, est supprimé en 1926. Loudéac fait à présent parti de l’arrondissement de Saint-Brieuc. Quatre ans plus tard, l’entre-deux-guerres voit un autre changement s’installer à Loudéac, celui-ci sur le plan de l’hygiène : l’eau courante est installée.

La seconde guerre mondiale

Le 4 juillet 1944, à quelques semaines de la libération, Loudéac fut témoin d’une tragédie qui marque aujourd’hui encore les esprits. En souvenirs des sept résistants tués ce jour-là, un calvaire en granit s’élève depuis août 1945 au lieu-dit « La Porcherie », lieu du crime.

Vers 6 h du matin, des forces allemandes arrivent près des ruines de l’abbaye de Lanthenac pour arrêter un groupe de résistants mené par le loudéacien Max Rouault caché dans ces ruines. Les allemands ne trouvent personne, le groupe étant déjà parti rejoindre le groupe de Georges Coupeaux près de la ferme de La Porcherie dans la forêt de Loudéac. Une information que les allemands ne tardent pas à recevoir.

Quand les allemands arrivent sur les lieux, Max Rouault et Georges Coupeaux sont encore là, tout comme quelques autres résistants. Les allemands ouvrent le feu sur les hommes, ce qui entraîne la fuite d’une partie des résistants. 7 d’entre eux, dont Max Rouault et Georges Coupeaux, ne parviennent pas à fuir et sont fait prisonnier. Ils sont de suite interrogés puis exécutés.

Les forces allemandes repartent vers 12 h 30, laissant derrière eux les corps des sept résistants.

 

Des années 60 à aujourd’hui…

Loudéac retrouve peu à peu son pouvoir économique et connait, depuis les années 1960, un véritable renouveau grâce à l’activité industrielle et agricole. Avec 62 % de son territoire occupés par l’agriculture, la Bretagne est aujourd’hui la 1ère région agricole française et continue à développer le secteur agroalimentaire. Loudéac, par sa situation géographique avantageuse au croisement de plusieurs axes routiers, a su profiter de cette expansion et possède aujourd’hui la 1ere zone industrielle des Côtes d’Armor en superficie. Ce qui lui vaut également la renommée de capitale du Centre Bretagne.

En 1983, Loudéac signe une charte de jumelage avec la ville de Büdingen (Hesse, Allemagne).

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