17 septembre 2023

de 10h00 à 18h00

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Lieu : Gare de Loudéac


Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine
Explorez le quartier gare et parcourez l’exposition consacrée au programme de réaménagement du site.
Rendez-vous à 10h et 14h pour une visite commentée de l’exposition.
Echangez avec vos élus et Iris Chervet sur l’avenir du quartier et redécouvrez ce patrimoine en devenir.

Ville centre, au carrefour de nombreux axes de circulation et bassin industriel majeur pour toute la région Bretagne, Loudéac bénéficiait auparavant d’un trafic ferroviaire qui contribuait à son dynamisme économique. La structure du quartier gare a conservé des traces bien visibles de ce passé récent. Son patrimoine mais aussi ses habitants, sont les points de départ de l’histoire à dessiner et à écrire. Il y a un peu plus d’un an, la Ville a sélectionné le Cabinet Iris Chervet pour mener une étude pré opérationnelle. Cette phase essentielle, réalisée par les architectes-urbanistes et paysagistes, est aujourd’hui terminée et son compte-rendu a été présenté au conseil municipal du 21 juin dernier.

 

À l’automne 2022, la Ville lançait une consultation des habitants sur l’avenir du quartier gare. Des micro-trottoirs, des rencontres et des ateliers de réflexion ont été menés par l’Atelier Iris Chervet afin d’engager une co-construction du projet. Pendant plusieurs mois, les rendez-vous ont contribué à réaliser un diagnostic du site, à retenir les besoins de la population et les attentes à court, moyen et long termes.

 

 

 

 

L’étude, une phase essentielle
« Avant l’écriture d’un projet cohérent, ambitieux et adapté à Loudéac, l’étude pré opérationnelle était indispensable. C’est aussi grâce à cette phase que notre projection pourra prétendre ultérieurement à des accompagnements d’organismes publics et des soutiens financiers de l’Etat, de la Région ou encore du Département. Loudéac occupe une place prépondérante en Bretagne Centre. Son urbanisme, la gestion de ses paysages et la qualité de vie qu’elle propose sont évalués à une échelle plus grande que l’échelle communale. » rappelle Valérie Videlo-Ruffault. Le diagnostic a mis en lumière les enjeux du quartier et ses invariants. C’est-à-dire son paysage vaste et contrasté, les axes de circulation, le patrimoine bâti avec le bâtiment de la gare mais aussi le silo de Triskalia. Des entrepreneurs privés participent aussi à la dynamisation du quartier. On pense ici au nouvel Intermarché, au renouveau des haras comme à l’offre de logements par Terres d’Armor Habitat (48 nouveaux logements à terme). À l’étude encore, des thématiques à prendre en compte pour l’aménagement : accompagner la végétalisation naturelle du site comme le cheminement de l’eau, contenir l’artificialisation des sols pour offrir des espaces agréables à parcourir, vivre et découvrir à pied et à vélo en favorisant des ambiances microclimatiques différentes. En effet, l’étude comprend des principes d’aménagement avec un plan des mobilités gérant les flux et les points de rencontre.

Un quartier trait d’union
L’aménagement du quartier gare comprend deux dimensions. Concernant la dimension spatiale d’abord, la forme linéaire du territoire se prête à une organisation par nature d’activité. Au Sud, en continuité avec le centre-ville, est projeté un écoquartier avec des commerces, des services et des logements. Des équipements tels que le pôle d’échanges multimodal (PEM), le parc et les structures pour la jeunesse prendront place au Centre, autour du bâtiment gare. Quant au site de Triskalia, au Nord, une réhabilitation de ce patrimoine industriel en halle dédiée à des activités culturelles, de loisirs ou encore en un espace dédié à l’artisanat, est envisagée. Bref, un quartier retrouvant une mixité des usages.

Un programme conçu comme un récit
L’histoire du quartier gare ne s’est pas achevée il y a 15 ans avec la fin de la circulation des trains. Elle s’est poursuivie avec les différents usages de l’espace par les habitants (parking, gare routière, terrain d’exploration…)  et prend un nouvel élan aujourd’hui. La projection présentée par l’Atelier Iris Chervet, à l’issue de l’étude pré opérationnelle, s’inscrit dans une histoire en cours d’écriture. Elle ajoute des éléments au récit, elle l’améliore. L’avenir du quartier gare peut ainsi être découpé en plusieurs phases. D’ici 2026, on verra l’aménagement du parc comme un poumon vert reliant les quartiers. La V6 sera continue par l’aménagement d’un tronçon maquant et rendra naturelle et spontanée la mobilité douce à travers le parc. Enfin, l’ancien bâtiment de la gare, acquis par la Ville, sera transformé en nouvel espace jeunesse. Puis à l’horizon 2030, une halle-canopée (une halle ouverte mais couverte) est imaginée sur la plateforme ferroviaire pour protégera les promeneurs des rayons du soleil comme de la pluie et ainsi profiter du parc en toutes saisons. Concernant les mobilités, enjeu majeur des aménagements urbanistiques contemporains, un pôle d’échange multimodal sécurisera les usagers et encouragera les modes de circulation autres que la voiture.
À terme, d’ici 2035, c’est le silo Triskalia qui sera l’objet d’une requalification. En plus de son architecture à valoriser, ses dimensions et sa situation offrent des possibilités infinies. Incubateur d’entreprises, lieu accueillant des ateliers d’artisans, espaces ouverts aux activités de loisirs, la réflexion se poursuit et les budgets disponibles influenceront en partie les choix de la Ville. Si la projection porte sur un avenir plus lointain, en 2040 voire 2050, une reprise de la circulation des trains pourrait être envisagée puisque l’emprise des rails de la SNCF aura été préservée. Les travaux de la structure jeunesse, qui commenceront dès l’année prochaine, symbolisent le renouveau du quartier. Le site est un point de rencontre incontournable à Loudéac et le récit de son avenir est résolument intergénérationnel.

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