Chapelle de Cadélac

Cette paroisse avait son propre recteur, M. LE HERAN. Ses fideles l’avaient chosi comme maire en 1790 mais les élections à Cadélac étaient loin de se faire de manière légale et ses habitants se refusaient à se plier aux obligations imposées à tous ls Citoyens. En l’absence de municipalité régulièr, la commune de Cadélac fut supprimée le 5 avril 1792 et son territoire rattaché provisoirement puis définitivement à Loudéac en 1830.

L’église de Cadélac fut détruite en 1807, après la suppression de la paroisse. Les pierres de l’église ont servi à construire le bâtiment de l’hôpital longeant la rue saint Joseph.

Seul l’oratoire érigé en 1667 par le seigneur de Hovec, Pierre CADO de Cadélac a été conservé. Il a dû être detruit en 1981 et reconstruit dans le même style. Dans l’oratoire, on retrouve quelques statues transportées en 1807 de l’église de Cadélac dans celui-ci.

Les habitants de Cadélac, ayant vu la démolition de leur église, firent l’impossible pour qu’une chapelle soit construite à sa place.

Cadélac dût attendre 1931 pour voir la construction de la modeste chapelle qu’on peut voir de nos jours. Le pardon de saint Cado a lieu le dimanche après le 15 août.

 

L’histoire de saint Cado

Saint Cado est un riche héritier du Pays de Galles, prince de Glamorgan. Saint Cado est un saint chrétien légendaire, fêté le 21 septembre. Il serait né en 522 dans le Glamorgan au Pays de Galles, et est mort assassiné dans sa cathédrale par les Barbares.

Saint Cadou serait le neveu de Pétroc de Bodmin, honoré à Lopérec (Finistère), et le fils de saint Gwynllyw roi de Glywysing et de sainte Gladys. Sa vie latine a été écrite au XIe siècle à Llancarfan.

Cadou refuse de prendre la tête de l’armée de son père, préférant combattre pour Jésus-Christ. Il est le fondateur de l’abbaye de Llancarfan, puis il traverse la Manche pour venir dans le pays de Vannes. Il voyagea en Palestine, rencontre le pape pour ensuite devenir évêque de Bénévent en Italie.

Ce saint est connu au Pays de Galles pour avoir fondé l’abbaye de Llancarfan (Lancarvan). Sous le nom de saint Cado, il est un des saints gallois les plus importants, car c’est dans son abbaye qu’ont été formés de nombreux saints celtiques dont saint Brandan et saint Malo.

Selon la légende, il s’installe sur un îlot de la rivière d’Etel. Il veut « purger l’île envahie par les serpents à l’aide de prières » pour la rendre accessible aux nombreux fidèles qui viennent, et de construire une chaussée menacée par la mer. Découragé, il accepte l’aide du diable : il reconstruit le pont en une nuit à condition de lui donner le premier être vivant à passer dessus. Saint Cado sort le lendemain matin de son ermitage et laisse s’échapper de son manteau un chat qui traverse le pont. Satan, trompé, veut démolir son ouvrage. Saint Cado se précipite sur lui pour l’en empêcher mais son pied glisse sur le rocher en laissant une marque.

 

Les singularités de la chapelle

  • Seule chapelle qui possède un oratoire renfermant des statues datant du XVIIe siècle
  • Fontaine Croix
  • L’ancienne croix qui délimitait la paroisse de Cadélac et de Loudéac (se trouve actuellement dans la rue Saint-Cado à Loudéac)

 

L’anecdote historique

A l’origine de la construction de la chapelle se trouvaient deux Albert (Malivel et Gestin). « Le père François Gestin » parcourt toute la commune pour recueillir des dons. On ne lui refuse que dans deux maisons, dont l’une est détruite par un incendie et l’autre touchée par la tuberculose, car Saint Cado serait « un saint vindicatif ». Le R.P. Alexis, qui reconstruisit l’abbaye de Boquen, le confirmait avec son bon sourire : aumônier de l’hôpital complémentaire de Loudéac de 1915 à 1917, il était passé devant l’Oratoire de Saint Cado, et, voyant la statue de Saint Cado avec la tête sur le côté, lui aurait dit « Mon pauv’ saint Cado, t’es tout coume pas joli avec ton cou d’côté ! », ajoutant « et depuis, j’ai moi aussi la tête de travers »…

Mémoires du Pays de Loudéac, n°12, 1er semestre 1998

 

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