Jeanne Malivel

Née en 1895 place au Fil, Jeanne Malivel manifesta très tôt de grandes dispositions pour les arts ainsi qu’un fort attachement à la Bretagne. Après quelques leçons de dessins à Loudéac, elle alla se perfectionner sur Paris, puis fut professeur aux Beaux Arts à Rennes. Elle fut à l’origine du groupe Ar seiz breur (les sept frères), qui représenta la Bretagne lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris en 1925 et suscita de nombreux commentaires enthousiastes, à tel point qu’on a pu parler à son sujet d’un Bauhaus breton. Peintre aux multiples techniques, décoratrice et conceptrice de meubles, folkloriste, Jeanne Malivel n’eut pas le temps de développer tous ses talents : la mort la faucha en pleine activité en 1926, à l’âge de 31 ans.

 

Mathurin Boscher

Née en 1875 dans la région de Lamballe, Mathurin Boscher est nommé adjoint titulaire à l’école des garçons à Lamballe en 1901. En 1903, il devient instituteur à Saint-Barnabé où il rencontre certains problèmes pédagogiques. Pour résoudre ces problèmes, Mathurin Boscher se met à écrire une méthode pour enseigner les exigences de base comme la lecture, l’écriture ou encore le calcul. Ce livre paraît pour la première fois en juillet 1906 sous le titre « La Méthode Boscher ou La Journée des Tout Petits ». En 1905, il participe à la fondation du syndicat des instituteurs et institutrices des Côtes-du-Nord avant de devenir maire de Saint-Barnabé en 1912. Il occupera ce poste jusqu’à sa mort en 1915, à l’âge de 40 ans.

 

Victor Boner

Né le 21 décembre 1871 à Loudéac, rue Notre Dame, à sa sortie des Beaux Arts de Rennes, il se fit rapidement connaître comme peintre et on lui commanda des travaux de décoration pour des églises et des châteaux de la région, en particulier au Quillio (fresque de l’église) et à Saint-Caradec. Au début de la guerre 14-18, il fut appelé et détaché à l’atelier de construction de Rennes, où il résidait. On l’y nomma ensuite professeur intérimaire aux Beaux Arts (de 1915 à 1918) ; Exposant chaque année au salon de Rennes ainsi qu’au salon des Indépendants à Paris, il vécut de son art. Celui-ci est caractérisé par des aquarelles délicates et des peintures à l’huile d’un style plus fort : trois de ses œuvres sont au musée de Rennes (la ville a d’ailleurs donné son nom à une rue) et la municipalité de Loudéac en possède deux autres. Cet artiste de valeur, dont on rapporte qu’il chantait en peignant, accompagné par le violon de sa fille, mourut le 8 janvier 1951 dans la capitale bretonne.

 

Yann Sohier

Yann Sohier naquit en 1901 à Loudéac, où son père avait été nommé gendarme. Après ces études d’instituteur, il exerça dans le Trégor où, prenant conscience de l’oppression linguistique, il apprit la langue bretonne, qu’il maniait à la perfection et dans laquelle il écrivit des contes, des nouvelles, des poésies. Il fit paraître en 1933 le premier numéro de la revue Ar Fatz, bulletin mensuel des instituteurs laïques partisans de l’enseignement du breton. Militant révolutionnaire, il fut l’un des premiers Hauts-Bretons à créer un courant de gauche dans le mouvement bretonnant. Usé par une immense activité, Yann Sohier mourut à l’âge de 34 ans.

 

Abbé Robin

L’abbé Jacques Robin naquit en 1867 à Plaintel. Ordonné prêtre en 1891, il fut vicaire à Loudéac de 1898 jusqu’à son décès. On lui doit le texte de la Passion, qu’il rédigea en s’inspirant des Mystères du Moyen Âge et dont il dirigea les premières représentations. Il mourut à Loudéac en 1940.

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